Les chercheurs de Labosport et de l'université de Loughborough ont collaboré avec la FIFA, l'instance dirigeante internationale, pour faire entrer les tests de terrains artificiels dans l'ère moderne.
Alors que l'utilisation du gazon artificiel augmente dans le monde entier, les chercheurs de Labosport et du Sports Technology Institute de Loughborough ont été choisis comme partenaires clés pour développer et améliorer les méthodes de test, en veillant à ce que la qualité et la cohérence soient maintenues.
Le Dr Steph Forrester, lecteur en ingénierie et biomécanique du sport, explique : "La FIFA a lancé un appel à propositions pour développer la prochaine génération de dispositifs de test mécanique permettant d'évaluer l'interaction entre le joueur et la surface des terrains de football en gazon artificiel.
"Notre connaissance et notre compréhension du gazon artificiel et de la façon dont il se comporte sous l'effet des interactions entre les joueurs ont progressé, tout comme la technologie. Il est possible d'améliorer considérablement ces dispositifs de test et de les adapter au jeu moderne.
"L'objectif global commun de ce projet est d'améliorer les surfaces de gazon artificiel pour les joueurs de football du monde entier. Pour nous, en tant que chercheurs, c'est formidable d'être impliqués dans un projet où nous pouvons démontrer l'impact de la recherche que nous faisons et que cet impact soit mondial."
Katharina Wistel, chef de groupe du programme de qualité de la FIFA, a déclaré : "Nous savions que nous devions nous adresser à l'industrie de la recherche sur le football au sens large, car nous savions également qu'il serait essentiel d'objectiver le sentiment très subjectif que les joueurs éprouvent lorsqu'ils utilisent des surfaces artificielles. Le projet devrait nous aider à identifier cette lacune et à la combler."
Le Dr Jon Roberts, maître de conférences et chef du groupe de recherche sur les technologies du sport, a évoqué les défis à relever et l'importance des nouvelles recherches dans un marché en pleine évolution :
"L'un des problèmes que nous cherchons à résoudre est que les dispositifs de test actuels sont utilisés depuis de nombreuses années et ne sont pas nécessairement conçus pour évaluer les terrains artificiels.
"Par conséquent, ce que nous constatons, c'est que les données mesurées par les dispositifs de test ne reflètent pas nécessairement l'opinion des joueurs."
Le Dr David Cole a également participé aux tests et a expliqué comment l'équipement enregistre les informations vitales.
"Nous avons un certain nombre d'échantillons (de terrains artificiels) avec une gamme de tractions et de valeurs de dureté différentes. Nous essayons de voir dans quelle mesure les athlètes sont sensibles aux changements", a-t-il déclaré.
"Ce que nous avons, c'est une plaque de force cloutée avec quelques poids sur le dessus pour reproduire la charge humaine. Nous montons l'appareil, le déposons sur la surface et le faisons tourner. Nous enregistrons ensuite le profil complet de l'angle de couple et analysons ces données pour déterminer la traction de la surface.
"Nous avons [également] le programme Advanced Artificial Athlete (AAA), qui reproduit la frappe d'un pied humain sur une surface... Ces deux appareils examinent les forces verticales et horizontales générées. Ils nous permettent d'effectuer ces tests de manière reproductible et de comparer différentes zones du terrain et différents terrains dans leur ensemble.
Le professeur Paul Fleming, professeur d'ingénierie des surfaces et sols sportifs, a déclaré :
"Les tests sur le gazon artificiel sont très importants pour de nombreuses raisons. Ils permettent d'approuver les produits, d'approuver les installations de terrains, de comparer les produits et, dans certains cas, de fournir des caractéristiques plus détaillées sur la façon dont nous nous attendons à ce que le terrain joue. Cela est également lié à la performance des athlètes et aux blessures des athlètes."
Tout au long du projet, Loughborough a également travaillé aux côtés de Labosport, une entreprise leader dans le domaine des tests et de la certification des terrains de sport.
Le directeur général de Labosport, le professeur David James, a expliqué notre participation à la recherche.
"Notre participation au projet vise à fournir cette perspective d'utilisateur final. Nous pouvons contribuer à la conception de l'équipement et l'emmener sur la route avec nous, à travers le Royaume-Uni et le monde, pour voir comment il fonctionne."
D'autres mises à jour seront fournies au fur et à mesure de l'avancement du projet.
